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C’était un petit bout de terre cerné d'autres
jardins ouvriers perdus dans la verdure.
La vieille dame s'y rendait presque chaque jour,
parfois de très bonne heure.

J’ai tendance à ramasser des petits morceaux de nature quand je fais un tour dans le jardin. Squelettes de feuilles (rares), lichens variés, mousses, champignons inconnus ou prunes Reine-Claude desséchées qui semblent fossilisées. Ce sont mes petits trésors de la nature.
Il y a de la beauté partout dans le monde végétal si l'on prend la peine de regarder autour de nous.
Je trouve que ces prunes ont une structure et des couleurs intéressantes quand on prend le temps de les observer attentivement et c’est aussi l’occasion d’en faire des croquis.
Autrefois, lorsque nous allions à la cueillette des champignons, il y avait souvent dans mon panier plus de glands, châtaignes, mousses, feuilles de chêne avec leur gale ou bien des fougères que de champignons !
J'aimais beaucoup ramasser ces "trésors de la nature" telles les petites pommes sauvages que j'ai immortalisées dans l'illustration qui orne la bannière du blog aujourd'hui. Je n'en ai trouvé qu'une seule fois. Immangeables mais je me souviens comme elles sentaient bon la pomme.
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| Petites pommes sauvages. Illustration datée de 1994 |
Pour continuer sur le thème des "Carnets de Jardin", je me suis fabriqué un petit carnet avec des feuilles Canson Mi-Teintes, que j'ai intitulé "Mon carnet de roses". La couverture est rose bien sûr !
La semaine dernière, avant la neige, j'avais cueilli deux belles roses jaunes
et soudain en les observant, j'ai eu envie de créer ce petit fascicule où je peindrais toutes les roses qui se succèdent dans le jardin (elles ne sont pas nombreuses), pas forcément dans l'ordre de leur floraison.
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| Ici un dessin assez maladroit d’un rouge-gorge, daté de décembre 1999 |
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| Là, une aquarelle d’octobre 1995 |
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| Lune du 10 novembre en phase décroissante |

C'est un après-midi d'automne chaud et ensoleillé. 16°C ! J'ai ramassé les feuilles à la tondeuse et je les ai répandues dans les parterres de fleurs.
En ce moment la nature n'est pas avare de couleurs, les feuillages étincellent sous le moindre rayon de soleil, le monde est jaune d'or. C'est magnifique.
En me promenant dans le jardin, j'ai trouvé ces champignons verts dans la pelouse. Si je n'avais pas attentivement observé le sol, je ne les aurais pas vus, leurs chapeaux verdâtres et luisants se fondant dans la mousse. Leurs lamelles sont très prononcées et leur pied est vert soutenu. Je n’en avais jamais vu de cette sorte auparavant.









Aujourd'hui, c’est l’automne et on dirait que le temps a décidé de suivre le calendrier. Les feuilles s’envolent sous les assauts du vent de Nord-ouest qui a fait aussi chuté les températures.
Le temps du mois de Septembre a été contrasté : chaleur, fraîcheur, vent et pluie.
Cette pluie a donné un regain d'énergie aux phlox qui ont continué de fleurir et le Gaura forme encore un beau buisson. Quelques asters, sauges et sedum sont en fleurs et mes chers rosiers jaunes font de nouvelles roses.
Que demander de plus ?
En ces temps perturbés où la haine, la méchanceté et la barbarie prédominent - sommes-nous vraiment dans le premier quart du XXIème siècle et non pas au Moyen-Age ? - il est bon de prendre conscience du privilège que nous avons de pouvoir profiter de petits bonheurs simples qui font du bien au corps et à l'âme.

15 h : 20°C, le ciel s'est brusquement assombri, le tonnerre retentit ..
Des grosses averses orageuses fouettent les vitres et de fortes rafales de vent nous plongent soudain dans une ambiance automnale. Les feuilles tombent et s'envolent sous l'assaut des éléments déchaînés mais cela peut être trompeur car l'été n'est pas fini et ces dernières années il s'est prolongé jusqu'en octobre avec des températures dignes d'un mois de juillet, alors méfions-nous !
Après deux mois de chaleur et de sécheresse, les fleurs du jardin ont été mises à rude épreuve. J'ai seulement quelques roses dans des pots installés sous le petit auvent à l'est, devant la fenêtre du salon. Ainsi, ils n'ont du soleil que le matin et ne grillent pas comme le reste du jardin.

J'ai récolté quelques tomates hier mais ce n'est pas la récolte du siècle ! Toutefois, elles sont délicieuses, mûries à point et cultivées naturellement. Les pieds ont si piètre allure que je me demande comment ils ont produit de tels fruits.

Lundi, c'est la rentrée des classes...
Bon weekend à vous qui passez par là.
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| Revers des ailes de l'Argus bleu |
Depuis un mois, il faisait très chaud 32-33°C voire plus certains jours, un ciel d'azur sans nuage ni pluie, un soleil implacable.
Il a enfin plu en début de semaine et j'entendais presque la nature respirer d'aise, j'avais l'impression de voir les feuilles se redresser, s’abreuver et reverdire sous mes yeux.
Ce matin, j’ai observé un Argus Bleu Céleste posé, les ailes fermées, sur une fleur de lavande desséchée. Je ne l'aurais pas remarqué - il est si petit - si je n'avais pas été occupée à tailler les lavandes, tant il se fondait dans le décor. Je n’en avais pas vu depuis des années. Quel charmant petit papillon et d'un tel bleu lumineux ! il est quasiment impossible de le photographier immobile les ailes ouvertes car il est constamment en mouvement avec un vol très rapide et saccadé.
Au potager, nous récoltons quelques tomates. Il y aura aussi 4 ou 5 petits potimarrons à cueillir début septembre. En raison de journées torrides et d'une extrême sécheresse en juillet et août, tout a mal poussé.
Cette année encore, les feuilles brûlées par le soleil tombent prématurément en grande quantité.
Déjà la lumière a changé, les ombres s’allongent et les matins sont nettement plus frais mais cela ne veut pas dire que la chaleur ne reviendra pas.
A midi, j'ai observé cet étrange nuage. Il donnait l'impression que quelque peintre avait donné un grand coup de brosse sur la toile céleste.
Bon dimanche !
Ici, le 14 avril 1891 il ne se passa strictement RIEN
Cela m’a fait sourire de penser que quelqu’un avait pris la peine de faire fabriquer une telle pancarte ! Le généalogiste a fait des recherches dans les archives en ligne pour vérifier qu’effectivement, ce jour là, dans ce village il ne s’était effectivement rien passé. Pas de naissance, mariage ou décès.
Tout cela pour dire, qu'ici il ne se passe rien ou pas grand chose mais je ne vais pas l’imprimer sur le mur de la maison !
Ces derniers jours étant beaucoup moins chauds, je me suis attelée à rénover le portail et le portillon qui ont besoin d'un bon coup de rajeunissement.
C'est aussi le temps de la récolte des prunes "Reine-Claude dorée d'Oullins" qui sont très abondantes encore cette année malgré l'état de l'arbre (son chant du cygne ?). J'en ai beaucoup distribué aux voisins car on ne trouve pas ce genre de fruits dans le commerce : parfumés, mûrs à point et biologiques.
Je viens de faire quelques courses au petit supermarché voisin. En rayon, il y avait des prunes jaunes du JAPON ! Il n'y a rien qui vienne de plus loin ? Cela m'énerve de voir ça alors que nous avons des fruits en abondance en France, non ? et que l'on nous serine d'acheter local, de manger les légumes et les fruits de saison mais la grande distribution ne joue pas le jeu et certains consommateurs non plus.
Je vous souhaite une belle semaine !
Sous le soleil ardent de l'après-midi leurs huiles essentielles se libèrent et attirent de nombreux bourdons qui vont méticuleusement de fleurs en fleurs, imprimant aux tiges un léger mouvement de balancier, dansant un incessant ballet dont la chorégraphie est réglée par un metteur en scène invisible.
En revanche, cette année encore je note peu de papillons et d’abeilles et cela me chagrine. Au fil des ans, j'ai constaté leur raréfaction. Triste constat et confirmation que l’usage pérenne de pesticides dans l’agriculture est délétère pour l’environnement, à tous les niveaux.
Je vous souhaite un beau weekend, pas trop chaud.
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| Lychnis ou Coquelourdes des Jardins |
Dans le jardin encore frais, la terre à peine humide de rosée exhalait des parfums oubliés, le ciel commençait à rougeoyer et il n'y avait pas d'autres bruits que le chant des oiseaux.
J'aime ce moment où le jour point, juste cet instant où le ciel sombre cède lentement la place à la lumière, la nature tout entière dans l'attente, le temps suspendu dans un instant d'éternité.
Je me sens privilégiée de pouvoir admirer paisiblement, sans crainte, le lever du soleil.
Sous le poids de la pluie, les tiges de certaines fleurs et branches de rosiers se courbent gracieusement vers le sol. Un peu de vent et un rayon de soleil devraient alléger leur fardeau et leur permettre de se redresser.
Ce matin, j'ai cueilli les premières framboises qui me semblaient mûres. Cela suffira pour accompagner le fromage blanc prévu en dessert.
Il y a beaucoup de framboises cette année ainsi que beaucoup de prunes Reine-Claude sur le vieux prunier qui ne va pas tarder à lâcher si on n’étaye pas ses branches les plus lourdes.
Nous sommes tout début Juin et déjà la floraison de certains rosiers est terminée comme Fantin-Latour et Reine des Violettes.
Les roses Fantin-Latour sont mes préférées. Ce sont des roses anciennes très parfumées qui ne fleurissent qu’une fois l’an. Le rosier est vieux, bien mal en point mais donne encore quelques roses chétives que je chéris et observe jusqu’à ce qu’elles fanent. J’ai l’impression qu'il fait l’effort de fleurir rien que pour moi, pour me donner l’occasion d’en faire un croquis.
C'est un rendez-vous que nous avons, lui et moi, chaque mois de Juin depuis 40 ans.



Jadis, notre jardin était bien vert malgré une exposition très ensoleillée et une terre argileuse. Tout poussait agréablement bien, que ce soit dans les parterres de fleurs ou au potager. Les étés étaient tempérés avec juste ce qu'il faut de pluie pour que tout prospère. Les saisons ressemblaient à ce qu’elles devaient être dans notre région (région parisienne).


Il y avait deux grands cerisiers qui ombrageaient le fond du jardin et le potager et un beau prunier qui protégeait les parterres de fleurs.

Aujourd'hui tout a changé.
Les grands rosiers, le lilas et les cerisiers sont morts depuis longtemps et rien n’arrête plus les ardeurs du soleil.
Nous avons replanté des pruniers, des cerisiers et un pêcher (issus de noyaux). Maintenant, le pêcher commence à ressembler à un petit arbre et donne quelques pêches mais les pruniers et cerisiers grandissent si lentement qu’il faudra encore au moins une décennie pour profiter de leur ombre.
C’est en observant leurs minces progrès chaque année que je prends véritablement conscience que nous ne vivons pas du tout sur la même échelle de temps que Dame Nature. Et cela me rend humble.
Je vous souhaite une bonne fin de semaine